Diversité culturelle : élever ses enfants au Canada
La diversité culturelle peut être un défi pour les parents de cultures minoritaires et pour les parents qui ont immigré au Canada. En général, la loi au Canada permet de préserver l’héritage culturel des enfants tout en respectant les valeurs canadiennes.
publié le 26 mars 2024
Au Canada, les lois peuvent être différentes.
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1. Le rôle des parents au Canada
Même si d’autres membres de la famille peuvent jouer un rôle important, en général, les parents sont les principaux responsables de l’enfant. En cas de séparation, les parents peuvent s’entendre sur l'éducation de l’enfant ou, en cas de désaccord, recourir aux tribunaux.
EXEMPLE
Cet été, Omar souhaite emmener son neveu Mohamad en voyage pendant 2 semaines dans son pays d’origine pour découvrir sa culture. Comme les parents de Mohamad sont d’accord, ils ont signé une lettre de consentement pour permettre à Omar de quitter le pays avec leur enfant.
2. Préserver votre l’héritage culturel
En général, les lois au Canada vous permettent de conserver votre culture tout en respectant les valeurs fondamentales canadiennes. Chaque province, chaque territoire et le gouvernement fédéral ont des lois qui protègent les droits de la personne. Ces lois protègent vos enfants contre la discrimination et elles peuvent permettre des accommodements pour des motifs comme leur religion et leurs origines.
Un principe fondamental est d’établir un équilibre entre vos droits et ceux de la personne ou de l'organisation qui offre un service. Par exemple, pour demander un accommodement, il est recommandé de:
- Communiquer avec la personne ou l'organisation qui offre un service.
- Lui expliquer en quoi le service est discriminatoire ou en quoi un accommodement est nécessaire.
- Expliquer l’impact sur votre enfant.
- Écouter les propositions du fournisseur de services ainsi que les défis.
- Être prêt à faire des compromis ou à proposer des solutions de rechange.
- En cas de désaccord, vous pouvez porter plainte.
EXEMPLE
Les parents d’Anne-Marie l’ont inscrite à des activités de soccer à Fredericton. Or, les tresses sont interdites. Ses parents expliquent à l’entraineur que les tresses sont des dreadlocks qui font partie de leur héritage africain. Celui-ci répond qu’en général, on essaye d’éviter que les enfants avec de longs cheveux jouent avec les cheveux détachés. L’objectif est d’éviter que les enfants se fassent tirer les cheveux. Les parents proposent alors d’attacher les dreadlocks d’Anne-Marie. L’entraineur accepte.
3. Respecter les droits des autres
La diversité culturelle fait partie des valeurs canadiennes. Cela veut dire que vous et votre enfant devez respecter les droits des autres. Par exemple, l’intimidation est interdite dans les écoles.
EXEMPLE
Thomas habite à Victoria en Colombie-Britannique. Dans la religion de Thomas et de sa famille, l’homosexualité est interdite. Un jour, un de ses amis apporte un chandail rose à l’école. Depuis, Thomas et d’autres garçons l’intimident et parfois le frappent après l’école. Selon eux, il le mérite parce qu’il porte un chandail réservé aux femmes.
La liberté de religion de Thomas ne lui permet pas de commettre de crime. Les agressions, le harcèlement criminel ainsi que les menaces sont des crimes au Canada.
4. Les limites du système juridique
Bien que la loi protège les enfants grâce à des moyens de prévention et à la punition des crimes. En revanche, elle ne remplace pas l’éducation, les soins et la protection des parents. Il est important de vous impliquer pour assurer le bien-être de votre enfant:
- Chez vous;
- À l’école;
- Lors des activités parascolaires;
- Etc.
Par exemple, les gangs de rue peuvent recruter des jeunes dans leurs écoles pour faire : du trafic de drogues, de la traite de personnes et d’autres crimes.
EXEMPLE
Noémie et ses parents habitent dans le nord de l’Ontario. Quand elle avait 15 ans, un gang de rue l’a recrutée pour qu’elle se prostitue à Toronto. La police réussit à arrêter les membres du gang de rue responsables. Maintenant qu’elle est de retour chez ses parents, elle aura besoin de services de counseling, mais surtout de l’appui et de la compréhension de ses parents pour surmonter l’épreuve.
5. L’indépendance de l’enfant
En général, les parents prennent les décisions importantes pour leur enfant. En cas de séparation, des règles différentes s’appliquent.
Dans certains cas, un enfant peut prendre la décision lui-même comme, accepter et refuser des soins de santé.
EXEMPLES
Hélène qui est âgée de 15 ans est hospitalisée au Manitoba. Son état pourrait s’améliorer si elle reçoit une transfusion sanguine. Ses parents refusent la transfusion en raison de leur religion alors qu’Hélène souhaite ce traitement. De plus, les médecins pensent que si elle ne reçoit pas le traitement dans les prochaines semaines, elle pourrait subir des séquelles permanentes. Dans ce cas, on pourrait demander à un juge la permission de procéder à la transfusion.
Ce projet est réalisé grâce à la contribution de Justice Canada.
