Crimes et infractions liés à la cyberintimidation au Canada | CliquezJustice.ca Aller au contenu principal
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Cyberintimidation

L’intimidation (bullying ou harcèlement) et la cyberintimidation sont des comportements sérieux qui doivent être dénoncés. Ces comportements prennent plusieurs formes. Les services de police et les écoles considèrent l’intimidation et la cyberintimidation comme des actes graves, voire même des crimes, que l’on doit interdire. Les victimes ne doivent pas souffrir en silence.

publié le 19 janvier 2015 , mis à jour le 1 mars 2021

Au Canada, les lois peuvent être différentes.

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Qu'est-ce que la cyberintimidation?

La cyberintimidation est une forme d’agression commise au moyen de plateformes technologiques, comme les téléphones cellulaires, les courriels, les messages texte, les réseaux sociaux et les webcaméras, entre autres, et qui a pour but de menacer, de harceler, d’embarrasser, d’exclure socialement ou de porter atteinte à la réputation ou à des amitiés.  

Quelle est la différence entre l’intimidation et la cyberintimidation?

La cyberintimidation utilise des plateformes technologiques pour causer des dommages, alors que l’intimidation se fait directement entre l’agresseur et la victime. La cyberintimidation permet une transmission plus rapide de l’information et peut donc être plus envahissante. Par exemple, une personne peut envoyer des centaines de courriels ou de messages texte intimidants dans une journée.

Quelles formes peuvent prendre la cyberintimidation?

Diverses plateformes technologiques sont utilisées pour faire de la cyberintimidation. Puisque la majorité des jeunes adolescents ont accès à un téléphone cellulaire et à un ordinateur en tout temps durant la journée, jour et nuit, la fréquence des messages d’intimidation a augmenté au cours des 10 dernières années. La cyberintimidation peut prendre les formes suivantes :

  • Courriels 
  • Messages instantanés 
  • Usage abusif de forums de clavardage (chat) ou de blogues;
  • Messages texte envoyés à partir d’un téléphone cellulaire;
  • Usage abusif de réseaux sociaux  
  • Webcaméra
  • Blogues et sites Web personnels

La cyberintimidation est-elle un crime?

Oui. La cyberintimidation peut être  un crime . Selon le Code criminel , la cyberintimidation peut prendre la forme de plusieurs crimes, selon la façon dont elle se manifeste. Voici des exemples :

 

  • Harcèlement criminel :  On parle de harcèlement criminel lorsqu’une personne commet des actes qui portent la victime à croire que sa sécurité ou celle de ses proches est en danger. Ces actes peuvent inclure le fait de communiquer sans cesse avec une victime par téléphone cellulaire ou encore de lui écrire constamment des courriels et des messages texte.

 

  • Libelle diffamatoire :  On parle de libelle diffamatoire lorsqu’une personne publie des renseignements injustifiés sur une personne et que ces renseignements peuvent nuire à la réputation de cette personne et l’exposer à la haine, au mépris ou au ridicule.

 

  • Voies de fait : On parle de voies de fait lorsque quelqu’un menace de blesser ou de tuer une personne, d’endommager des biens ou de faire du tort à un animal qui appartient à quelqu’un.

En somme, la cyberintimidation peut constituer un crime si l’intimidateur harcèle, menace, insulte, fait circuler des rumeurs ou fait du chantage.

Victime de cyberintimidation?

Tu dois en parler à un adulte responsable qui pourra t’aider. La cyberintimidation est un comportement grave et tu ne devrais pas tenter de régler la situation toi-même. Un parent ou un intervenant scolaire pourra t’écouter et trouver des solutions.

Il existe aussi des services et des ressources communautaires, comme Jeunesse J’écoute, qui peuvent t’offrir du soutien et des renseignements, et ce, de façon confidentielle. Consulte la section sur les ressources.

Si tu reçois des messages électroniques intimidants ou qui te blessent, quitte le site web ou ferme le programme d’où proviennent les messages. Ne réponds pas aux messages de l’intimidateur. Tu peux bloquer ou effacer le contact de ton intimidateur, mais il serait préférable que tu gardes les messages comme preuve de la cyberintimidation et pour que les autorités puissent retracer l’intimidateur. Tu peux aussi changer ton adresse de courrier électronique ou ton numéro de téléphone.

Il est parfois difficile de prévenir la cyberintimidation, car l’agresseur peut envoyer ses messages de façon anonyme. Si tu ne connais pas son identité, tu peux aussi envoyer les messages de l’intimidateur aux administrateurs du site d’où il les envoie. Les entreprises comme Microsoft (en anglais pour Hotmail et Outlook), Gmail et Facebook ont des politiques sur l’usage abusif et elles peuvent suspendre ou annuler le compte de l’intimidateur.

Si tu reçois des menaces, avise la police!

Mon enfant est victime de cyberintimidation?

Si les messages contiennent des menaces, avisez la police. Si les messages sont intimidants et répétés, avisez la police.

Discutez avec votre enfant de l’usage sécuritaire des plateformes technologiques. Par exemple, il ne faut jamais partager son mot de passe avec qui que ce soit. Les plateformes technologiques créent des tribunes publiques qui sont accessibles à tous. Rappelez à vos enfants que s’ils envoient une photo ou un message texte à une personne, celle-ci peut le montrer et le diffuser à d’autres personnes ou l’afficher sans permission.

Si la cyberintimidation persiste, vous pouvez suggérer à votre enfant de fermer son compte courriel ou son compte de messagerie instantanée et d’en créer un nouveau. Ainsi, il pourra y ajouter les personnes de son choix seulement.

Votre fournisseur d’accès Internet dispose d’une politique qui dicte l’usage acceptable de ses services. Si votre enfant a une copie des messages qui lui ont été envoyés, vous pouvez les envoyer au fournisseur d’accès Internet. Il fera une enquête et pourrait décider de suspendre ou d’annuler le contrat de l’intimidateur, même si vous ne connaissez pas son identité.

Quelle valeur la loi accorde-t-elle aux propos écrits dans les tribunes électroniques?

Les tribunaux ne font aucune distinction entre un message envoyé par courriel, un message texte et une lettre écrite sur papier. Les intimidateurs ne peuvent pas se cacher derrière leurs communications électroniques.

Voilà pourquoi il est fortement conseillé de conserver des copies des messages de cyberintimidation. Ces copies pourront être utilisées afin de retracer l’intimidateur. Elles pourraient même être utilisées dans la preuve présentée contre lui s’il est accusé d’un crime .

Quelles sont les répercussions de la cyberintimidation sur la victime?

La cyberintimidation présente plusieurs conséquences semblables à l’intimidation. Cependant, il existe une grande différence : un enfant peut être victime de cyberintimidation en tout temps. Auparavant, les enfants pouvaient se réfugier à la maison. Maintenant, leur intimidateur peut les atteindre en tout temps au moyen des plateformes technologiques. Ainsi, grâce aux téléphones cellulaires et à Internet, la victime n’est jamais à l’abri des attaques de son intimidateur. De telles attaques peuvent entraîner de graves problèmes d’estime de soi chez la victime, allant même jusqu’à la dépression et le suicide.

Malheureusement, de plus en plus de suicides chez les jeunes sont directement liés à la cyberintimidation.

Comment retirer un texte, une photo ou une vidéo de moi des tribunes publiques?

Tout d’abord, si une image, un message ou une vidéo de toi apparaît sur Internet et que tu connais la personne qui l’a affiché, contacte-la et explique-lui pourquoi tu aimerais qu’elle enlève ce contenu de son profil ou du site web.

Si elle refuse, tu peux écrire aux administrateurs du site et leur demander de retirer le contenu qui te concerne. Les sites comme Facebook, YouTube, Twitter, Instagram ont des politiques d’usage qui empêchent les abonnés d’utiliser leur site pour insulter ou nuire à la réputation des autres. S’ils reçoivent une plainte, ils effaceront le contenu en question. Après plusieurs plaintes, ils ont le pouvoir de suspendre ou d’effacer le compte de l’intimidateur. S’il s’agit d’un site web, contactez votre fournisseur d’accès Internet.

Comment identifier un cyberintimidateur anonyme?

Votre fournisseur d’accès Internet peut vous aider si vous n’arrivez pas à identifier un intimidateur. Cependant, ces entreprises peuvent être hésitantes, car elles ne peuvent pas partager les renseignements confidentiels d’un client sans son consentement . Cependant, le site d’Internic, peut vous aider. Il vous permet d’effectuer une recherche internationale afin d’obtenir plus de renseignements sur le site Web d’où provient la cyberintimidation.